SR9 Trio – Bach on the marimba : « Three years of work were needed, each rhythm, colour and nuance were the fruits of passionate research. The gamble was worth it, as Cantor music has never sounded like that ! »

Le SR9 Trio forme un U… Etrange affaire ! En vous rendant à l’hôtel de Soubise, vous découvrirez trois musiciens ainsi disposés. Devant eux, ni cordes ni vents, mais bois et métal. Alexandre Esperet, Nicolas Cousin et Paul Changarnier (un vrai orchestre à trois !) sont percussionnistes et jouent du marimba.

Long de deux mètres cinquante, composé de lamelles de padouk ou de palissandre de moins en moins longues de gauche à droite, sur deux étages, mais aussi de résonateurs de métal, un peu à la manière des tuyaux d’orgue, en dessous, cet instrument permet harmonie et mélodie. Très pur, son son est chaud et rond, comme le bout des baguettes qui le font chanter. Nés dans les années 80, ces jeunes virtuoses issus de l’une des meilleures classes de percussions françaises, celle de Jean Geoffroy, aiment rappeler que le marimba est un savant mélange de balafon africain et d’instrument précolombien.

En plus le répertoire, déjà riche et varié, ne cesse de s’agrandir, les compositeurs des XXe et XXIe siècles (Darius Milhaud, Olivier Messiaen, Pierre Boulez, Steve Reich, Philippe Hersant…) étant inspirés par ce drôle de piano. Pour le programme donné cette semaine, « Bach au marimba », trois années de travail auront été nécessaires : chaque rythme, couleur et nuance sont le fruit d’une recherche passionnée. Le pari est gagné car jamais la musique du Cantor n’a sonné de cette façon !

Télérama 12 juillet 2014 – par Judith Chaine